Paperjam - 09 juillet 2015 - En mode anticipatif
Selon l'administrateur délégué de Microtis, les outils IT de services aux entreprises, évolutifs, doivent également tenir compte de la taille de l'entreprise.
Monsieur Tescher, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois?
«Lors d’une récente conférence sur le plan 45+, destiné à faire valoir les compétences et les expériences des employés de plus de 45 ans, j’ai été plus particulièrement intéressé par le discours du ministre du Travail, Nicolas Schmit. Son intervention m’a marqué tout comme les débats qui ont suivi: j’ai pu avoir des contacts instructifs avec des DRH, notamment, qui m’ont conduit à des réflexions puis à la mise en place d’indicateurs clés de performance, qui constituent une aide décisionnelle intégrée à nos logiciels. Cette conférence a eu un effet anticipatif et déclencheur pour nous.
Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance?
«Nous sommes très présents auprès des grosses entreprises, mais nous avons aussi la volonté d’élargir nos services vers les petites sociétés de moins de 20 personnes qui ont des besoins spécifiques, notamment concernant les salaires ou les plans de formation. Il s’agit d’un service mutualisé, un service cloud, permettant à ces entreprises d’utiliser nos logiciels et de bénéficier de notre expertise aux moments clés, mais aussi de pouvoir compter sur une assistance régulière. Ce concept sera officiellement lancé ce mois d’octobre. Un autre de nos piliers est de répondre aux demandes des grosses sociétés quant à leurs besoins en informations condensées, plus spécifiques que les indicateurs clés de performance. Enfin, nous travaillons continuellement à l’amélioration de nos logiciels afin de les rendre toujours plus conviviaux.
Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter?
«Des Luxembourgeois, sans l’ombre d’une hésitation! Plus précisément des profils qui maîtrisent la langue luxembourgeoise, importante pour certains de nos clients. Nous avons par exemple fait un appel à candidatures il y a environ trois ans: sur 100 candidatures reçues, une seule émanait d’un Luxembourgeois…
Quel type de manager êtes-vous?
«Je suis un manager exigeant, mais tolérant, participatif, mais qui s’emploie à ce que les décisions soient prises à l’unanimité au sein du conseil d’administration. Le management doit parler d’une seule voix. Je me qualifierais également comme un manager qui sait se mettre à la disposition des collaborateurs, qui a une vision qui se veut positive.
Quelles sont vos principales qualités?
«Je pense être quelqu’un de tolérant qui amène de la compréhension. Je suis également quelqu’un de social, car l’interrelation et les échanges sont des notions importantes à mes yeux.
Et vos principaux défauts?
«Paradoxalement parfois un peu intolérant contre la bêtise et l’intolérance. Il m’arrive de devenir quelque peu sarcastique avec ce type de personnages.
Si vous aviez dû faire autre chose, qu’auriez-vous aimé faire?
«Mon premier souhait, à 8 ans, était de devenir pilote d’avion. À 12 ans, je rêvais de devenir inventeur. Avec l’âge j’ai pris conscience que la meilleure voie pour moi était celle de l’ingénierie, la voie que j’ai finalement choisie.
Comment voyez-vous votre société dans cinq ans?
«Dans cinq ans, je ne serai plus à la tête de Microtis, si ce n’est en tant qu’administrateur. Cette année, nous allons créer H2H (Human to Human), dont l’activité principale sera de fournir des consultants IT. Dans cinq ans, je vois donc nos deux sociétés qui se seront développées en parallèle, l’une aidant l’autre. Si Microtis va continuer à évoluer sereinement, de l’ordre d’un collaborateur de plus par an, H2H croîtra bien plus vite.»
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